Champeaux

COLLÉGIALE SAINT-MARTIN DE CHAMPEAUX

* LA VIDÉO DE LA COLLÉGIALE (suivre le lien)

La collégiale est réouverte au public depuis le 15 septembre 2007.

Collégiale de Champeaux (nef)La collégiale Saint-Martin de Champeaux figure parmi les grandes églises d’Ile-de-France. Située à cinquante kilomètres au sud-est de Paris, non loin du château de Vaux-le-Vicomte, elle reste seul témoin d’un collège célèbre où passèrent quelques-uns des principaux théologiens du Moyen-Âge (voir Abélard). La prospérité des chanoines permit la construction d’une église aux qualités architecturales remarquables. Les parties les plus anciennes du bâtiment, comme le transept, remontent à la première moitié du XIIe siècle et le reste de l’église illustre les principales étapes de l’architecture gothique rayonnante. L’ensemble, achevé au début du XIVe siècle, nous est parvenu pratiquement complet, enrichi à la Renaissance par de très belles stalles et au XVIIIe siècle par un grand retable de bois sculpté. Restaurée peu à peu depuis 1947, l’église reste consacrée au culte tout en ouvrant ses portes au public. En dehors des cérémonies religieuses, sont organisés des concerts expositions. Nous recevons chaque année 12 000 visiteurs. Le partenariat avec les autres communes de la vallée de l’Ancœur au travers du SIVU Val d’Ancœur et du Comité du Tourisme de Seine-et-Marne, devrait permettre d’augmenter ce nombre.

Description de la Collégiale


La restauration du monument

En 1946, devant l’état de dégradation dans lequel le monument était tombé, l’Association des Amis de la Collégiale est fondée pour aider la commune et coordonner les travaux. La restauration des couvertures et la consolidation des maçonneries sont entreprises avec l’aide de l’Etat, dès les années suivantes. Les vitraux sont réparés en remplaçant provisoirement les parties manquantes par du verre blanc ; le dallage qui conserve encore ses pierres tombales est en cours de réfection.
Ces travaux ont permis l’assainissement du monument et son ouverture au public mais tout reste à faire pour sa mise en valeur : de nombreuses fenêtres sont encore murées ou fermées par de simples vitrages, le chœur a perdu son décor et jusqu’à son autel, les plus belles pierres tombales retirées du sol au siècle dernier sont plaquées contre les murs de l’église sans autre souci de présentation. D’autre part, l’accueil des visiteurs de plus en plus nombreux, impose la création d’un système d’éclairage, celle d’un comptoir ou d’un local de rangement pour lesquels la commune ne bénéficie d’aucune subvention.

La Commune de Champeaux, dont la population est de 800 habitants, ne peut suffire à la restauration d’un édifice comme la Collégiale Saint-Martin.
Si les aides de l’Etat, de la Région et du Département ont permis de restaurer le gros œuvre de l’édifice, le mécénat privé est maintenant indispensable pour que l’église retrouve une qualité de présentation et une capacité d’accueil digne de son architecture. Il y a même urgence puisque les travaux consécutifs aux dégâts de la tempête de 1999 n’ont pu être commencé que sept ans plus tard (!), faute de moyens.
A la suite de discussions en préfecture avec l’architecte des bâtiments de France, une solution moins onéreuse que celle initialement “proposée” semble avoir été trouvé, et les travaux devraient débuter en 2005 (si l’Etat au travers du ministère de la Culture débloque ses fonds – bonne nouvelle en juillet 2005, les fonds sont débloqués pour la phase 1, les travaux devraient commencer en 2006 – en fait, ils ne commencent qu’au tout début 2007, avec réouverture le 15 septembre de cette même année). La phase 2 est commencée depuis la fin 2008. Sont actuellement en discussion les modalités de la phase 3, qui pourrait enfin concerner la 1ère voûte ainsi que l’ancienne chaufferie (qui a été démontée et à l’emplacement de laquelle il a été possible d’ouvrir un accès handicapés depuis 2009)
Depuis 1986, l’Association des Amis de la Collégiale a obtenu l’agrément du Ministère des Finances pour que les dons, qu’elle reçoit, bénéficient des avantages fiscaux propres au mécénat. La Collégiale a ainsi reçu plusieurs versements comme celui de l’entreprise ESSO-REP pour la restauration de l’ancien retable du grand autel. Les sommes sont toutes affectées à la Collégiale, dans le cadre des travaux mis au point par le Service des Monuments Historiques. A la demande des donateurs, il pourra être fait mention de chacune des interventions, à l’intérieur même de l’édifice.

Un financement du Conseil Général a permis de procéder à des travaux de mise en sécurité de certaines œuvres à l’intérieur en novembre 2007.

L’édifice est réouvert le 1er décembre après travaux de sécurisation de la charpente du transept qui avaient imposés une nouvelle fermeture le 28 septembre de la même année (de nouveaux travaux seront nécessaires dans un futur proche), les horaires suivants sont applicables à partir du 14 décembre 2018.

  • Période d’hiver du 1er Octobre au 31 Mars : 08h30 / 18h30
  • Période d’été du 1er Avril au 30 Septembre : 08h00 / 20h00.

Pour tous renseignements, contactez la Mairie de Champeaux Tél : 01.60.66.91.88.


La Chapelle Notre-Dame de Roiblay

Celle-ci est située sensiblement à égale distance de Champeaux, Bombon et St-Méry, au milieu des bois, sur l’actuel tracé du sentier de grande randonnée GR1, à environ 2,5 km au sud de Champeaux (Prendre le chemin de Flagny, injustement appelé Chemin de la Procession dans la rue Desmaraise).

La date de la fondation de Roiblay est inconnue.
Vers la fin du 12ème siècle, c’était déjà un prieuré, et un lieu de dévotion fréquenté dès le début du 13ème siècle. Un pèlerinage y était organisé le 8 septembre de chaque année, et qui existait encore au début du 20ème siècle.

En 1204, ayant sûrement des difficultés pour subsister, ce prieuré était rattaché à celui des Tréyans, paroisse de Bombon. En 1207, en même temps que ce dernier, il était alors rattaché, par donation de Pierre de Corbeil, archevêque de Sens, à l’abbaye du Jard. Il devait dépendre de cette dernière jusqu’à la Révolution.

En 1762, par acte devant Maître Godin, notaire à Melun, les vingt-cinq arpents qui restaient attachés à ce prieuré, étaient vendus à Mr Gerbier, écuyer et seigneur d’Aunoy, de Champeaux. Les bâtiments du prieuré étaient alors en très mauvais état, et les religieux du Jard, reculant devant les dépenses, ne se réservaient alors que la chapelle avec six pieds de pourtour. La chapelle était elle aussi tombée dans un état de dégradation complète, source d’inquiétude pour la sûreté des pèlerins.

En 1789, la Révolution saisissait les biens de communautés. Il ne restait pour ainsi dire que les matériaux et l’emplacement de la chapelle.

Le 10 septembre 1790, elle était vendue avec ses six pieds de pourtour, à Mr Sarrasin de Maraise, riche industriel qui avait acquis, vers 1783, une partie de la seigneurie de St-Méry, avec haute justice. L’autre partie appartenait au Chapitre de Champeaux, qui y avait grange dîmeresse, four, pressoir et moulin. L’administration faisait réserve de la cloche et des ornements.

La chapelle était démolie peu de temps après. Par tradition orale, cette ancienne chapelle était plus grande que la nouvelle reconstruite en 1803, et voûtée dans le style gothique.

Cette nouvelle chapelle, mesurant six mètres de long sur cinq de large, et construite sur l’emplacement de l’ancienne, est elle aussi dédiée à la Nativité de la Sainte Vierge, et sert de sépulture aux familles de Maraise et Forestier, en alliance.
Avant les restaurations de 1995, sept dalles funéraires, figuraient dans celle-ci. Elles ne sont plus que six de nos jours, et qui n’ont pas, de surcroît, été replacées à leurs endroits d’origine.

 

Depuis la réforme du cadastre en 1822, Roiblay a été détaché de Blandy-les-Tours, au civil, et a été réuni à Champeaux. La chapelle, quant à elle, n’y a été réunie au spirituel qu’en 1829. Blandy-les-Tours recevait en échange la ferme de Chaunoy, en 1831.
C’est pourtant la commune de St-Méry, sur l’initiative de son maire, Madame Glikson, qui a pris en main la restauration de cette chapelle, en 1994-95.


Le château d’Aunoy

La construction initiale, de caractère médiéval, fût détruite en 1750 par un incendie. Jean Baptiste Chabert fit reconstruire le château actuel, mais pas sur l’emplacement du premier, selon une méthode particulière, le mettant à l’abri d’un nouveau sinistre du même genre.
En effet, l’une des particularités de cette reconstruction, consiste dans l’absence totale de bois de construction, et même de charpente. Ceux-ci sont remplacés par des “voûtes catalanes” ou “sarrasines” et des arcs en maçonnerie. L’utilisation de ces voûtes, obligeait la construction de murs de près de deux mètres d’épaisseur.

Après la mort du marquis de La Tour du Pin-Montauban en 1837, le château subissait les ravages de la “bande noire”, qui le dépouillait de son mobilier, sans pour autant avoir le temps de le démolir. Cette “bande noire” était un groupement de spéculateurs qui achetait les châteaux et les monuments, après la Révolution, pour les démolir et en vendre les matériaux de construction.

Un parc de seize hectares clos (fortement endommagé par la tempête de 1999, mais replanté en 2004, le propriétaire essayant de faire classer le château et le parc – visite sous l’égide du CG77 le 05.05.2007), entoure le château. Dans ce parc existait également une ferme, aujourd’hui disparue. Dans les registres paroissiaux, on trouve trace de laboureurs travaillant dans cette ferme, de 1654 à 1848. Le dernier cité pour y avoir travaillé de 1811 à 1848, est Jean Louis Alexandre Chamorin, époux de Marie Hélène Geneviève Dutfoy. Il était élu maire de Champeaux en avril 1821, et le restait jusqu’en octobre 1831.

En 1180, ce château était la propriété de Raoul d’Aunoy, puis il était successivement racheté par les personnes suivantes :
  • 1560: François d’ Avergne, conseiller du Roi en la Chambre du Trésor
  • 1635: Nicolas Cheneau, vicomte de Melun
  • 1652: Pierre de Bragelogne
  • 1663: Jean Clément Favre, intendant de Mme Fouquet à Vaux, puis son fils Claude Jean; ceux-ci s’empresseront de rajouter à leur nom, celui d’Aunoy, pour donner Favre d’Aunoy !
  • 1747: Jean Baptiste Chabert, financier parisien
  • 1754: Jean Favre d’Aunoy, dont la veuve se remariera en 1760, avec le propriétaire suivant
  • 1763: Pierre Jean Baptiste Gerbier, avocat du barreau de Paris
  • 1775: Vicomte de Broglie
  • 1789: Madame de Roissy
  • 1807: Charles Joseph Hyacinthe Duhoux, marquis de Vioménil, maréchal et pair de France
  • 1827: René Guillaume Claude François Jean, marquis de La Tour du Pin-Montauban, gendre du précédent.
  • 1838: Camille de Perry, marquis de Niémil
  • 1840: Denis Liénard, ancien notaire parisien
  • 1844: baron Bosio, marquise de La Carte et Praxile François Sauveur, marquis de Roux
  • 1848: Marie Désiré Nouette d’Andrezel, puis ses héritiers
  • 1884: Marquis de Valanglard
  • 1901: Eugène Jean Baptiste Alexis Chassaing
  • 1920: Eugène Maître, industriel à Paris
  • 1921: Comte Cuéneau de Mussy, de Paris
  • 1932: Edouard Sassoon Nathan
  • 1969: Monsieur Motte
  • 1980: Monsieur Tapiau

Les jardins, saccagés par la tempête de 1999 ont été remis en état et sont parfois ouverts au public.